Los Angeles 1979, Wayne Henderson (voir Sweet Talks) et Augie Johnson (voir Side Effect, Light of the world) produisent l'album éponyme de Father's Children, sur le label Mercury. Un album que qualifieront les spécialistes de la galette comme une "pièce", difficile a trouver de nos jours. Et à l'écoute, sa rareté n'a d'égale que sa qualité... et pourtant, "Father's Children" sera un flop commercial à sa sortie !
Father's Children est composé de Sadik Abdul Hagg (batterie, percussions et background vocal), de Malik Abdul Khabir (basse), Qadir Abdul Mateen (lead & background vocal).
Tony Vaughn pour les claviers (et la voix parlée de "Shine On"), Raheem A. Khabir (Lead & background vocal), Hakeem Abdul Ghani egalement au lead vocal et enfin Khalik Abdul Hanif pour la guitare sur "You can get it" sans oublier Yah Yah Abdulla pour les congas et les percussions...
Pour les chœurs on notera également le featuring de quelques membres de Side Effect (entre autre Gregory Matta).
Et "Father's Children" c'est aussi 10 titres exceptionnels, tant par la qualité que par le style éclectique :
L'album débute sur la première baffe "Shine on", morceau servi sur une basse nerveuse, pour continuer sur "Hollywood Dreaming", plus soft, avec de belles phases de cuivres.
"Dance do it" et "Wild Woman" remettent la gomme, et arrive le uptempo "Music use it" qui termine la face A comme elle a commencé...on reste scotché.
La face B se voudra plus différente à l'image des deux balades "Got to get away" et "Gone bad" pour arriver sur le jazzy "my Grandma" (a noter le break façon reggae).
"Music for your mind" coulera tout seul sur sa basse synthé, avant d'arriver sur un des meilleurs morceaux de l'abum : "You can get it".
Bref, "Father's Children" est excellent tant les voix que sur le jeu des musiciens.
Un régal a écouter, impossible de s'en lasser.
Ce bijou de Funk, est hélas quasiment intouchable en original, mais il a été réédité récemment, malheureusement de façon "pirate" (bootleg) dont la qualité du mastering et de la couverture peut laisser franchement perplexes...
En écoute : ""Hollywood Dreaming"
Et "You can get it"